La situation au Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC) a suscité une vive inquiétude internationale, notamment de la part de la Belgique, qui a exprimé sa préoccupation face à la recrudescence de la violence dans cette région. Le 9 février 2024, la ministre belge des Affaires étrangères a déclaré, via un communiqué publié sur le site de l’ambassade de Belgique en RDC, que la Belgique était alarmée par l’escalade des hostilités et les souffrances infligées aux populations civiles. Cette déclaration souligne la position de la Belgique en tant que partenaire engagé dans l’assistance humanitaire à la population congolaise, tout en condamnant fermement toute attaque contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
L’Est de la RDC, et plus particulièrement la province du Nord-Kivu, est en proie à des violences perpétrées par de nombreux groupes armés, entraînant d’importantes souffrances pour la population. Avec plus de 5,5 millions de personnes déplacées dans l’est du pays, dont 2,5 millions dans le seul Nord-Kivu, et de nombreuses violations des droits humains, l’urgence d’une solution est indéniable. La Belgique appelle à la cessation des violences par les groupes armés et souligne la nécessité pour le Rwanda de mettre fin à tout soutien au M23. Elle met également en exergue l’importance de mettre fin à la collaboration des forces armées congolaises avec le groupe armé FDLR, et appelle à l’arrêt des messages de haine et des appels à la violence.
La Belgique insiste sur le fait que la solution aux conflits n’est jamais militaire et prône la reprise des efforts diplomatiques à travers les processus régionaux. Elle souligne la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit pour permettre à la population de s’épanouir et de prospérer. La Belgique s’engage à continuer son travail dans ce sens, pendant sa présidence européenne et au-delà, afin de contribuer à la paix et à la sécurité des populations de l’Est de la RDC et de la région des Grands Lacs.
Cette prise de position de la Belgique intervient dans un contexte de tensions à Kinshasa, où plusieurs manifestations ont eu lieu devant les ambassades des pays occidentaux. Ces manifestations accusent ces pays de ne rien faire pour arrêter les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon les rapports d’experts des Nations Unies et la plupart des pays occidentaux. Bien que la Belgique ait été citée par certains Congolais comme soutenant le Rwanda, il n’y a pas eu de manifestations spécifiques devant l’ambassade de Belgique à Kinshasa jusqu’à présent.