Ce mardi, 5 mars 2024, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, les rebelles du M23, soutenus par les forces rwandaises (RDF), ont avancé depuis Ngoroba vers la localité de Kashalira. Leur objectif semblait être de couper la route Kibirizi-Nyanzale, une artère cruciale qui reste, à l’heure actuelle, sous le contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Les hostilités ont débuté dès l’aube de lundi.
À Kishishe, l’après-midi a été marqué par un bombardement des positions rebelles par l’armée congolaise (FARDC), après une matinée relativement calme. Parallèlement, dans la cité de Nyanzale, des affrontements intenses ont repris dans les collines environnantes, s’étendant jusqu’au début de la soirée, notamment sur les collines de Mushweshwe, selon des témoignages recueillis sur place.
Ces confrontations ont abouti à la prise par le M23 et RDF d’une position militaire stratégique des FARDC située à Majengo, un quartier clé de Nyanzale. Cette avancée, survenue dans la soirée, a été accompagnée d’un exode massif des populations civiles, notamment signalé à Kibirizi.
En parallèle à ces développements militaires, une décision importante a été rendue par la Cour Constitutionnelle. Elle autorise les élus nationaux et provinciaux de Rutshuru et Masisi, élus en 2018, à poursuivre leur mandat lors de cette nouvelle législature. Cette mesure exceptionnelle a été prise en réponse à l’impossibilité d’organiser des élections dans ces régions pour la période 2023, en raison des conflits persistants ou de l’occupation par le M23, en collaboration avec les forces rwandaises (RDF).
