Ici, Il s’agit du théâtre national Daniel Sorana, inauguré le 17 Juillet 1965 par l’ancien président Léopold Sédar Senghor. L’ensemble comprend en réalité 3 structures indépendantes mais solidaires que sont : L’Ensemble national de ballet, La Troupe nationale dramatique et L’Ensemble lyrique traditionnel. La Compagnie se particularise par sa triple vocation de théâtre de valorisation de la diversité des expressions culturelles du Sénégal, de théâtres d’ouverture au monde et de théâtres de recherche-confrontation artistique.
Il a été récemment relaté, des cas de disfonctionnement dans cette institution créée par le premier président sénégalais. Selon ces sources, les artistes Fulbé y seraient ultra minoritaires et peut être qu’ils seraient 2 personnes au maximum, occupant des emplois permanents. Les autres groupes ethniques auraient sensiblement le même quota. L’écrasante majorité de la population artistique serait composée par les wolofs et que leur culture est y favorisée et dominante. Ces derniers sont avantagés dans les promotions, les tournées, les voyages et autres. C’est un cas d’accaparement d’un seul groupe ethnique et d’exclusion pour les autres. Leur groupe y fait la pluie et le beau temps au détriment des autres collectivités du pays, présentes dans cette fréquentation.
On y a déjà signalé des conflits linguistiques dans le passé et que ces derniers auraient été étouffés. Les Fulbé sont les plus grands perdants dans cet établissement où leur présence est presque nulle. Aussi, afin de décourager les quelques artistes Fulbé, la direction les mettaient en scène en dernier lieu, afin de les démotiver et de les humilier. Apparemment qu’on les disait que le public ne les aimait pas et que si on les produisait en premier lieu, les clients pourraient déserter les salles.
Ainsi, nous invitons Mr Sahite Sarr Samb, le directeur général à nous édifier sur les différentes allégations qui pèsent lourdement sur cette institution publique financée par l’argent des contribuables sénégalais. De ce fait, nous lui donnons la parole pour s’exprimer sur cette situation dérangeante et pour laquelle, beaucoup de personnes commencent à sortir de l’ombre pour dénoncer les mauvaises expériences qu’elles y ont vécues.
Comment peut-on parler de droit si la langue de l’ethnie majoritaire et des autres groupes sont victimes de discrimination dans presque toutes les stations de l’état ? Ce théâtre national risque de grossir la liste des institutions pointées du doigt comme faisant partie des lieux où la langue des Fulbé et des autres groupes ethniques sont vomies et jetées aux oubliettes ou dans les poubelles. Ainsi, après AIR SENEGAL, la Présidence de la république, la RTS, la LPT (wolofisation des enfants peuls et d’autres groupes ethniques avec la lecture pour tous), la SENELEC et autres, on a maintenant en face de nous, cette institution nationale portant le nom de Daniel Sorano qui est pointée du doigt comme lieu de discrimination et de nuisance des autres langues nationales.
Le Sénégal est un pays ethnicisé et l’état ne favorise qu’une seule langue. Les autres langues comme le Pulaar sont victimes d’embargo et de rejet. L’état ne fait rien pour les promouvoir et au contraire, il fait tout pour les étouffer. Encore une fois, nous appelons les autorités actuelles du Sénégal à poser des gestes concrets pour corriger les lourdes tares de ce système générateur de futurs problèmes pour le pays pendant qu’il est temps. Tous les sénégalais et sénégalaises doivent être égaux devant la loi et par conséquent ils doivent jouir des mêmes droits. Le droit à l’information dans sa langue maternelle est un acquis du monde libre. Il ne peut y avoir de progrès et de développement dans un pays où les ethnies sont traitées et entassées pèle mêle les unes au-dessus des autres sans aucune considération.
Gondiel Ka
Chroniqueur, Montréal, Canada.
Et ses collaborateurs de Dental Fulbé Canada, Kisal Deeyirde Pulaagu, Tabital Pulaguu Allemagne et Kibaaruji Pulagu International, Fedde Pellital et Dental Faabatobe