Un officier français tué vendredi au Mali

PARIS – Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé samedi qu’un officier français avait été mortellement blessé lors d’un raid hélicoptères contre une colonne terroriste se dirigeant vers deux villes de la partie sud du Mali après la prise de Kona vendredi.

Ce raid mené vers 16h00 (15H00 GMT) et en appui de l’armée malienne a permis la destruction de plusieurs unités terroristes et a stoppé leur progression, a affirmé M. Le Drian, indiquant que dans ce combat intense, l’un de nos pilotes (…) a été mortellement blessé.

C’est une arme légère d’infanterie qui l’a blessé, ce n’est pas un canon. Il est arrivé blessé, et il a été évacué sur l’hôpital de Mopti, a-t-il ensuite ajouté.

Le président François Hollande a fait part dans un communiqué de sa vive émotion et adressé à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.

L’opération française a été baptisée Serval, du nom d’un petit félin du désert, a indiqué l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des Armées.

Il a précisé qu’il y avait un commandement au niveau tactique, basé au Mali, et un commandement stratégique, à Paris, aux côtés du ministre de la Défense et du président de la République.

C’est une opération française, a-t-il précisé, interrogé sur la présence de militaires allemands.

Le ministre de la Défense a par ailleurs assuré que l’intervention au Mali et l’opération commando de la DGSE (services de renseignements extérieurs) menée en Somalie, qui se serait soldée par la mort de l’otage français Denis Allex, étaient totalement déconnectées.

Ce sont deux opérations qui sont totalement déconnectées. Celle en Somalie aurait pu avoir lieu plus tôt, elle avait été même envisagée plus tôt, et les conditions géographiques, techniques, météorologiques n’étaient pas réunies. Il n’y a donc pas de lien, d’autant plus que l’intervention française au Mali n’était pas, comme vous le savez, programmée, a dit le ministre.

Aucun lien, malheureusement, une conjonction dans le temps, a-t-il ajouté.

La France est intervenue au Mali, à la demandes autorités de Bamako, suite à une offensive islamiste vers le Sud cette semaine.

AFP