Le 6 février 2024, le président polonais Andrzej Duda, accompagné de son épouse Agata Kornhauser-Duda, est arrivé au Rwanda pour une visite officielle. Cette visite, débutée après leur séjour au Kenya, a été marquée par un accueil chaleureux de la part du ministre rwandais des Affaires étrangères, Dr Vincent Biruta, à l’aéroport de Kigali. Au cours de cette visite, Andrzej Duda a rencontré son homologue rwandais, Paul Kagame, pour discuter de divers sujets d’intérêt commun.
Le 7 février, lors d’une conférence de presse conjointe avec Paul Kagame, le président Duda a annoncé la signature de deux accords bilatéraux entre la Pologne et le Rwanda, portant sur les technologies de pointe et la protection de l’environnement. Ces accords s’inscrivent dans le cadre d’une tournée du président polonais dans les pays d’Afrique de l’Est, visant à renforcer la coopération dans les domaines de l’énergie, de l’infrastructure urbaine, de l’agriculture, de la construction et de la cybersécurité.
Le même jour, Andrzej Duda a également participé à une réunion sur l’investissement polonais au Rwanda, où il a prononcé un discours devant les participants. Sa visite incluait une visite à l’usine LuNa Smelter, spécialisée dans la fusion de cassitérite, suivie d’un dîner officiel offert par le président Paul Kagame et son épouse, Jeannette Kagame.
La suite de la visite prévoyait un départ vers la Tanzanie les 8 et 9 février pour des discussions avec la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
En marge de cette visite, des révélations ont été faites sur des discussions confidentielles entre Paul Kagame et Andrzej Duda, notamment sur une coopération en matière de défense. Selon Mwangi Maina, un journaliste d’investigation kenyan, un accord aurait été conclu pour que Varsovie fournisse un soutien défensif à Kigali en cas d’attaque militaire. Cet accord inclurait la vente de fusils, de radars anti-drones et de services de maintenance et de réparation d’hélicoptères, consolidant ainsi la présence polonaise sur le marché rwandais.
Toutefois, cet accord a suscité la controverse, en particulier avec la République démocratique du Congo (RDC), qui a exprimé son mécontentement le 9 février 2024. Le ministère des Affaires étrangères de la RDC a dénoncé cet accord, le qualifiant d’agression injuste et d’armement du Rwanda, pays qu’elle accuse de soutenir les terroristes M23 et de commettre des atrocités sur son territoire. La RDC reproche à la Pologne son double jeu, soutenant la condamnation du Rwanda à l’Assemblée générale des Nations Unies tout en signant cet accord de défense.