Le M23 revendique la destruction un autre drone CH-4 des FARDC

Goma, le 9 février 2024 – Une déclaration du porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, diffusée sur les réseaux sociaux, fait état de la destruction d’un autre drone appartenant aux forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Cette annonce est accompagnée de photos montrant ce qui semble être des débris d’aéronef. Jusqu’à présent, aucun organisme indépendant n’a confirmé ces informations, et l’armée congolaise n’a pas encore commenté.

Dans sa déclaration, Kanyuka affirme que les drones des FARDC, soutenus logistiquement par la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo), ciblent et tuent des civils, en violation des conventions internationales et des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Le M23 souligne que le président Félix Tshisekedi Tshilombo et ses forces alliées, incluant les FARDC, les FDLR, des mercenaires, des milices, les forces de défense nationale du Burundi, et les forces de la SADC, avec le soutien de la MONUSCO, sont responsables des massacres de civils et de l’épuration ethnique en cours. Ils appellent à ce que Tshisekedi soit jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Cette annonce survient après que le M23 ait précédemment montré des débris qu’il prétendait être d’un drone FARDC de type CH-4 abattu, une affirmation que le gouvernement de la RDC avait alors qualifiée de propagande. Jusqu’à ce jour, aucun organisme indépendant n’a confirmé l’authenticité de ces débris.

Ces développements interviennent alors que le Ministre de la Défense de la RDC, Jean Pierre Bemba, et le chef d’état-major se trouvent en visite dans le Nord-Kivu.

La semaine a également été marquée par de violents affrontements près de la ville de Sake et au nord de Goma, dans la région de Kibumba. Les forces armées congolaises et leurs alliés, connus sous le nom de Wazalendo, ont diffusé de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux, célébrant leurs victoires et montrant des cadavres ainsi que des positions fortement endommagées, prétendument celles du M23, détruites par des frappes aériennes de l’aviation congolaise, notamment des Sukhoi 25.