Les Nations Unies ont fermement condamné les récentes attaques dirigées contre leur personnel à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), le 10 février 2024. Ces événements violents, marqués par l’incendie et le saccage de plusieurs véhicules appartenant aux Nations Unies, ont suscité une vive réaction internationale. Madame Bintou Keita, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a exprimé sa profonde préoccupation face à ces actes de violence.
Les attaques se sont produites dans un contexte de tensions accrues, alimentées par des manifestations contre les ambassades occidentales à Kinshasa. Les protestataires ont accusé ces dernières de rester silencieuses face aux actions du Rwanda, désigné par des experts des Nations Unies comme soutenant la rébellion du M23 dans la région. La journée du 10 février a été marquée par une série d’actions violentes non seulement contre les biens, mais aussi contre le personnel des ambassades et de la MONUSCO.
Madame Keita a souligné l’inacceptabilité des menaces et des attaques contre le personnel des Nations Unies et leurs familles, mettant en lumière l’impact négatif de ces agressions sur la réalisation des mandats des différentes agences, fonds et programmes de l’ONU dans le pays. Elle a particulièrement pointé du doigt les répercussions sur le travail de la MONUSCO, dont la mission est d’apporter son soutien aux forces de défense et de sécurité congolaises.
En réponse à ces événements, Madame Keita a appelé les autorités judiciaires congolaises à ouvrir des enquêtes afin de poursuivre les auteurs de ces actes. Cette demande reflète la nécessité d’une action rapide et décisive pour garantir la sécurité du personnel de l’ONU et permettre la continuation de leurs efforts visant à renforcer la paix et améliorer les conditions de vie des populations en RDC.
Par ailleurs, les Nations Unies ont dénoncé une récente vague de campagnes de désinformation ciblant spécifiquement leur mission de maintien de la paix dans la région. Ces campagnes visent à miner la légitimité et l’efficacité de l’engagement de l’ONU en RDC, dans un moment où son soutien est plus crucial que jamais pour la consolidation de la paix dans le pays.
