La mission canadienne sur la Lune, pour la Terre!

Le premier groupe d’astronautes à retourner sur la Lune depuis 1972 est désormais annoncé. Un équipe d’astronautes nord-américaines feront partie de la mission Artemis II, au cours de laquelle ils se placeront en orbite autour de la Lune. La mission comprend trois personnes de la NASA et une personne de l’Agence spatiale canadienne (ASC), qui invite les innovateurs à développer de nouvelles solutions de diagnostic et de détection afin d’aider les travailleurs de la santé à détecter et à diagnostiquer les équipages lors de missions spatiales de longue durée et pas que.

Le retour de l’homme sur la Lune

Le programme Artemis de la NASA prévoit le retour d’humains sur la surface de la Lune d’ici 2025. Artemis II sera le premier essai en vol avec équipage sur la voie de l’établissement d’une présence scientifique et humaine à long terme sur la surface lunaire. 

Artemis I, le premier test de la fusée de la NASA appelée Space Launch System (SLS) et de la capsule d’équipage Orion, a été lancé en novembre pour une mission de 25 jours autour de la lune. L’objectif du programme Artemis est de renvoyer des humains sur la Lune et, à terme, sur Mars. Mais contrairement au programme Apollo des années 1960, Artemis est un effort international. Le Canada a un rôle important à jouer dans le retour des humains dans l’espace lointain : un nouveau bras canadien, un rover lunaire et des astronautes.

Alors que la NASA compte 41 astronautes actifs, il n’y en a que quatre astronautes canadiens : Jeremy Hansen, Jennifer Sidey-Gibbons, Joshua Kutryk et David Saint-Jacques. Qui parmi eux volera pour de vrai – et pas dans un jeu de casino en ligne Canada – sur la Lune ?

La mission

Artemis II, prévue pour 2024 ou 2025, permettra à quatre astronautes de voyager dans Orion et de se mettre en orbite autour de la Lune. À bord de cette capsule se trouvera un astronaute canadien dont le nom n’a pas encore été dévoilé, le premier à voyager dans l’espace lointain.

La NASA prévoit également de construire la Lunar Gateway, une petite station spatiale en orbite autour de la Lune. Le Canada participe à ce projet avec le Canadarm3, construit par MDA. Le nouveau bras est beaucoup plus sophistiqué que les originaux.

Tout comme les deux premiers Canadarm ont joué un rôle essentiel dans la construction et l’entretien de la Station spatiale internationale, le Canadarm3 jouera un rôle crucial dans la construction de la nouvelle passerelle lunaire. MDA travaille également en partenariat avec Lockheed Martin et General Motors pour fournir un bras robotique sur un futur rover lunaire. En ce qui concerne les rovers lunaires, les entreprises canadiennes travaillent également sur un rover capable de passer deux semaines dans les températures glaciales de la nuit lunaire.

Un investissement canadien de valeur

Le Canada n’est peut-être pas aussi peuplé que les États-Unis, l’Europe ou la Chine, qui comptent parmi les principaux acteurs du secteur spatial, mais il n’en est pas moins puissant. Selon les acteurs du secteur, les efforts du Canada ne se limitent pas à la conquête de l’espace. Il s’agit également d’investir dans l’avenir et dans l’emploi au pays de l’érable.

« Le secteur spatial mondial représentait 470 milliards de dollars en 2021, et ce chiffre ne cesse de croître. Au Canada, il génère des revenus de 5 milliards de dollars et crée 20 000 emplois », a déclaré Lisa Campbell, présidente de l’Agence spatiale canadienne. Le secteur est donc en pleine expansion. De plus en plus de jeunes gravitent autour du secteur spatial, parce que c’est passionnant, intéressant. Il s’agit de sciences, de technologies, de mathématiques, de droit, de gestion de projet, de finance, etc. 

La Deep Space Healthcare Challenge 

L’ASC abrite également un conseil consultatif sur les soins de santé dans l’espace lointain, dont l’objectif est d’en apprendre davantage sur la santé humaine dans l’espace, en vue d’innover sur la Terre. L’agence a également lancé le Deep Space Healthcare Challenge, qui vise à créer de nouvelles technologies de diagnostic qui serviront à la fois aux missions spatiales et aux personnes vivant dans des communautés éloignées.

Le système de santé actuel pour les astronautes dépend de la Terre, avec des médecins disponibles pour des consultations en temps réel, des voyages de réapprovisionnement réguliers et une évacuation d’urgence toujours possible. Cependant, lors d’un voyage vers Mars, ces systèmes disparaissent. 

Même si nous disposons de plusieurs années pour résoudre ce problème pour les astronautes, les populations médicalement isolées, y compris les Canadiens vivant dans des communautés éloignées, ont besoin de ces solutions dès maintenant. Ces populations sont confrontées aux mêmes obstacles que ceux rencontrés dans l’espace, notamment les retards de communication et le manque d’accès aux outils de diagnostic et aux spécialistes. Cela contribue à un accès inégal à une gamme de soins de santé et à des résultats médiocres pour les populations concernées. Chaque année, des milliers de Canadiens doivent quitter leur communauté pendant de longues périodes pour accéder à des soins que la plupart d’entre nous considèrent comme acquis.

Contribuer à l’identification et au développement d’idées et de solutions permettant aux praticiens des régions éloignées de détecter et de diagnostiquer des conditions médicales au sein de leurs communautés, signifie avoir un impact sur la vie des Canadiens aujourd’hui, tout en préparant le terrain pour des missions spatiales profondes à l’avenir.