Les FDU Inkingi dénoncent la détention illégale, dégradante et inhumaine de son leadership au Rwanda

Justin Bahunga, Commissaire aux Relations Extérieures et Porte-parole des FDU-INKINGI

En effet, ce lundi 18 décembre 2017, les 8 hauts cadres des FDU-INKINGI, détenus depuis le 9 septembre par le régime du général Paul Kagame, comparaissaient devant le Tribunal de Grande Instance de Nyarugenge. Le procureur de la République demandait pour la 2ème fois une prolongation de détention, car à ce jour, soit 3mois après leurs arrestations, il ne dispose toujours pas de preuves tangibles pour les inculper. Cette demande intervient alors que le délai supplémentaire de détention provisoire a expiré depuis le 3 décembre. Dans un Etat de droits ces victimes auraient dû être libéréés immédiatement !

Le Vice-Président, Boniface Twagirimana est actuellement détenu en isolement depuis le 11 décembre, il est soupçonné de détenir un téléphone qui, malgré les fouilles incessantes de services pénitentiaires, reste introuvable. Parallèlement, les autorités pénitentiaires organisent une campagne au sein des détenus, en les incitant à mener la vie dure aux membres des FDU-Inkingi codétenus.

Rappelons que dans cette affaire, le procureur les accuse de sensibiliser les gens à rejoindre un groupe armé qui vise le renversement du régime totalitaire et répressif du FPR, d’atteinte à la sureté de l’Etat et de rébellion.

Rappelons également qu’en plus des 8 hauts cadres arrêtés en septembre, la Présidente, Mme Victoire Ingabire et le Secrétaire Général, Sylvain Sibomana croupissent également en prison, respectivement depuis 2010 et 2013.

Monsieur Sibomana et un autre membre du FDU-Inkingi, Mr Anselme Mutuyimana sont régulièrement victime de harcèlements, de tortures physiques et psychologiques. Récemment Mademoiselle Jeanine Tuyisenge membre de la famille de Mr Sibomana a été victime d’une disparition forcée et était détenue incommunicado pendant près de deux mois, par la police rwandaise.

Par ailleurs, Mme Victoire Ingabire vient d’obtenir gain de cause auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuple qui reconnaît que l’interprétation de ses propos qui a conduit à son arrestation et à son procès étaient une violation de son droit d’expression et que ses droits à la défense ont également été violés.

Enfin nous déplorons entre autres la disparition de Mme Immaculé Iragena depuis Mars 2016 et réclamons la justice pour Monsieur Jean Damascène Habarugira, sauvagement assassiné en mai 2017. Ces deux membres des FDU ont laissé des orphelins et veuves, en plus de leur famille politique, qui veulent que Justice leur soit rendu.

Ainsi les FDU-Inkingi demandent que le harcèlement criminel dont ses membres sont victimes cesse.

L es FDU attirent l’attention de la communauté internationale quant au danger qui guette le Rwanda, en termes de violences et d’instabilité politique, étant donné la persécussion que les opposants pacifistes subissent de la part du régime dictatorial du Général Paul Kagame. Afin d’éviter que cela ne conduise encore une fois notre pays et toute la région dans des drames que nous avons déjà connus, nous demandons l’implication et le soutien de la communauté internationale dans les efforts de mettre fin à l’impunité dont le régime répressif a joui depuis sa prise du pouvoir il y a maintenant 23 ans.

Fait à Londres le 19 décembre 2017

Justin Bahunga, Commissaire aux relations extérieures et porte-parole.

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