Manifestations à Kinshasa et Position du Royaume-Uni sur la Crise Humanitaire dans l’Est de la RDC

Le 9 février 2024, l’ambassade du Royaume-Uni à Kinshasa a exprimé sa profonde préoccupation face à l’intensification des affrontements dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), soulignant les effroyables conséquences humanitaires de ces violences sur la population locale. Plus de 135 000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers en une semaine, fuyant les exactions commises notamment par le groupe rebelle M23, le mercredi 7 février, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Cette déclaration fait suite à des manifestations devant l’ambassade du Royaume-Uni à Kinshasa, le vendredi 9 février 2024, où des manifestants congolais ont exprimé leur colère en brûlant des pneus et en scandant des slogans anti-occidentaux. Ils ont accusé des pays occidentaux, y compris les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, de complicité, reprochant un manque de condamnation ferme du Rwanda, accusé par des experts des Nations Unies de soutenir les rebelles du M23. Ces accusations vont jusqu’à évoquer une tentative de balkanisation de la RDC par un complot international, avec pour objectif l’appropriation des ressources minérales riches de la région.

La situation dans l’est de la RDC reste extrêmement précaire, exacerbée par les actions du M23 et d’autres groupes armés illégaux. Le Royaume-Uni, par sa déclaration, condamne fermement la violence et soutient un dialogue inclusif ainsi qu’un retour aux processus de consolidation de la paix régionaux, espérant offrir une possibilité réelle de paix durable dans la région.