Le lundi 4 mars 2024, de violents affrontements ont éclaté entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), sur plusieurs fronts dans le territoire de Rutshuru, notamment dans la chefferie de Bwito, au Nord-Kivu. Ces combats interviennent après une période de calme relatif, suggérant que les rebelles ont profité de ce laps de temps pour se renforcer en armements et en effectifs.
Dès 5h du matin, les hostilités ont débuté avec des attaques simultanées menées par le M23, appuyé par le RDF, contre les positions des FARDC et des combattants locaux, les Wazalendo, à l’ouest de Bambo, notamment à Muti, Kauma, Nyabiteja, Mumo, et au nord à Lushebere près de Kishishe. Les bombardements ont touché diverses localités, y compris la cité de Nyanzale, provoquant un mouvement massif de déplacement de la population.
Le bilan provisoire fait état de 8 civils tués, dont 3 enfants et 2 femmes, et de plusieurs blessés. La violence a entraîné une vague de déplacements, les habitants fuyant les zones de combat pour se réfugier dans des régions plus sûres, telles que Kibirizi et Kanyabayonga.
Des bombardements ont été signalés près de la base de la MONUSCO à Kihondo, ainsi que dans un camp de déplacés à proximité, aggravant encore la situation humanitaire dans la région. La cité de Nyanzale, à ce jour, reste sous le contrôle des forces congolaises et des jeunes résistants Wazalendo, malgré la prise temporaire du village de Kihondo par les forces rebelles, qui ont procédé à des pillages.
Les autorités locales et les organisations de la société civile ont signalé une intensification des combats et appellent à un soutien accru pour les FARDC et les Wazalendo dans leur lutte contre l’avancée des rebelles. Ces événements surviennent alors qu’une délégation gouvernementale est présente dans la région pour évaluer la situation sécuritaire et apporter une aide aux déplacés convergents vers Goma et ses environs.