RDC: Une Escalade de Violence près d’Uvira

Dans la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, un regain de violence a été observé à Uvira, où une attaque attribuée à la milice Twirwaneho contre une position militaire a entraîné la mort de trois personnes. Cet incident s’est produit le mercredi 6 mars 2024, précisément dans la zone de Nyawaranga, située dans le groupement de Bijombo, territoire d’Uvira, et marque une nouvelle escalade dans les tensions qui agitent la région depuis plusieurs mois.

Une patrouille mixte, composée de membres des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de l’armée burundaise, a été la cible d’une embuscade alors qu’elle se déplaçait de Mugeti vers Nyawaranga dans le but d’identifier les positions avancées des miliciens Twirwaneho et de leurs alliés. Les assaillants ont utilisé l’effet de surprise, attaquant la patrouille à l’aide d’une roquette lancée depuis les deux rives de la rivière Kanangananga.

Le bilan de cet affrontement fait état de trois soldats des FARDC tués sur le champ et d’un blessé. Du côté des assaillants, un commandant de bataillon nommé Mudakikwa a été tué, et trois autres miliciens ont été blessés dans les échanges de tirs qui ont suivi. Les forces combinées ont finalement réussi à reprendre le contrôle de la zone montagneuse environnante, délogeant les miliciens de leurs positions.

Dans une déclaration, le chef du groupement de Bijombo, Amisi Tete, a précisé que l’attaque s’était déroulée loin des zones habitées, dans la brousse de Nyawaranga, évitant ainsi les pertes civiles. Il est également mentionné que cette zone de conflit est actuellement occupée par le groupe Twirwaneho et ses alliés, sans mouvement notable de populations civiles suite à l’attaque.

Parallèlement, le groupe Twirwaneho a publié un communiqué via son compte X le 6 mars 2024, accusant la coalition FARDC-MAIMAI (Wazalendo), soutenue par les Forces de Défense Nationale du Burundi (FNDB), d’avoir lancé des attaques contre les civils Banyamulenge dans les Hauts-Plateaux d’Uvira. Ils dénoncent une série d’attaques survenues les 2 et 6 mars 2024, qui auraient ciblé des civils et causé d’importants dégâts matériels, dans un contexte de tentative de réconciliation entre les communautés de la région. Twirwaneho critique l’implication des FNDB et réitère sa détermination à défendre les droits des Banyamulenge, tout en appelant à une neutralité des forces burundaises.