Bruxelles, 28 février 2024 – Lors d’une rencontre importante à Bruxelles, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et le Premier ministre belge, Alexander De Croo, ont discuté des tensions croissantes dans l’est de la RDC, attribuées au soutien du Rwanda à la rébellion du M23. Cette rébellion contrôle des zones significatives du Nord-Kivu, une région cruciale pour ses ressources en minerais stratégiques.
Le président Tshisekedi a appelé à une action internationale pour contraindre le Rwanda à cesser son appui au M23, pointant du doigt l’impact déstabilisateur de cette aide sur la sécurité et la souveraineté de la RDC. En réponse, Alexander De Croo a exprimé la disposition de la Belgique à envisager des sanctions ciblées contre des individus au sein d’un cadre européen, marquant un pas vers une possible escalade diplomatique entre l’Union Européenne et le Rwanda.
«Des sanctions, c’est la seule chose qui pourra faire reculer #Kagame»: a déclaré le Président #Tshisekedi en visite à Bruxelles en #Belgique #RDC #Rwanda #M23 pic.twitter.com/3zbmSj8jFR
— The Rwandan (@therwandaeditor) February 28, 2024
La réunion a également abordé le récent protocole d’accord entre l’UE et le Rwanda, critiqué par Kinshasa comme une forme de complicité dans le pillage des ressources naturelles congolaises. Le Premier ministre belge a souligné l’importance de l’accord pour promouvoir la transparence dans le commerce des minerais, tout en reconnaissant les préoccupations exprimées par la RDC.
Félix Tshisekedi, lors de sa première visite officielle hors d’Afrique depuis sa réélection, a insisté sur la nécessité de sanctions contre Kigali, affirmant que cela représenterait une mesure efficace pour contrer l’influence du président rwandais Paul Kagame dans la région. De son côté, Alexander De Croo a appelé à une cessation des hostilités et a souligné l’importance pour la RDC de prouver qu’elle ne soutient pas d’autres milices dans la région.
La Belgique, historiquement liée à la RDC, se positionne ainsi comme un acteur clé dans la recherche d’une solution à la crise, tout en soulignant la nécessité d’une approche équilibrée qui tienne compte des actions de toutes les parties impliquées.