Nord Kivu: « Destruction » d’un Drone des FARDC et affrontements intenses à Mweso

Depuis le matin de ce mercredi, Mweso, une localité de la chefferie des Bashali en territoire de Masisi (Nord-Kivu), est le théâtre d’affrontements intenses entre le mouvement rebelle M23 et les résistants wazalendo. Les combats, marqués par l’usage d’armes lourdes et légères, se sont rapprochés à moins d’un kilomètre de la cité de Mweso, suscitant une vive inquiétude parmi la population locale.

Ces derniers jours, les confrontations se sont intensifiées le long des axes Mweso-Kashuga et Mweso-Nyanzale, démontrant une avancée significative des wazalendo. La tension était palpable dès 8h00 à Mweso et ses alentours, impliquant non seulement le M23 et les wazalendo, mais aussi l’armée congolaise. Les civils, pris entre deux feux, cherchent refuge ou fuient vers des zones plus sûres, notamment l’hôpital de Mweso.

Selon Emmanuel Kwereka, membre de la société civile de Mweso, les affrontements ont commencé tôt le matin, lorsque le M23 a attaqué des positions wazalendo autour de la cité de Mweso. Cette escalade de violence a conduit à une contre-offensive des résistants, orientant les combats vers Kitshanga.

Des sources proches du gouvernement de Kinshasa affirmaient en début d’après-midi que les jeunes résistants wazalendo avaient réussi à prendre le contrôle total de Mweso. Ngowa Patrick, un jeune wazalendo, exprime sa détermination à poursuivre le M23 jusqu’à Kitshanga pour assurer la maîtrise totale de Masisi. Toutefois, ces informations n’ont pas été confirmées par des sources indépendantes.

Parallèlement, Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, a relayé sur les réseaux sociaux une mise à jour des événements, accusant le régime de Kinshasa de refuser le dialogue et de mener une campagne militaire contre eux. Il mentionne également l’acquisition de drones de combat par le gouvernement, la d’un de ces drones par le M23, et critique le rôle de la MONUSCO dans le conflit.

L’incident impliquant la chute d’un drone de la FARDC, revendiqué par le M23, reste sujet à caution. Des analystes soulignent l’absence d’autres parties du drone et de marquages clairs identifiant l’engin comme propriété de la FARDC, suggérant une approche prudente vis-à-vis de ces allégations.

« Ces images présentés par Willy ngoma sont des résidus de l’hélicoptère de la monusco abattu par les RDF le 28/3/2022 à Chanzu. Ça n’a rien avec les drones », a déclaré un des chefs des jeunes résistants Wazalendo.

Enfin, la situation est complexifiée par la propagation d’informations et de propagande sur les réseaux sociaux, notamment par des comptes soutenant le M23 et le gouvernement rwandais. Ces comptes diffusent des images et des récits qui nécessitent une vérification rigoureuse, étant donné le contexte politiquement et émotionnellement chargé.