La récente reconquête de la cité de Mweso, au Nord-Kivu, marque un tournant significatif dans le conflit qui agite cette région de la République Démocratique du Congo. D’après Radio Okapi, les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en collaboration avec les groupes armés locaux Wazalendo ont repris le contrôle de cette localité stratégique du territoire de Masisi. Cette opération militaire, survenue le mercredi 24 janvier dès 7h30, intervient après plusieurs jours de violents affrontements avec les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23).
Le M23, qui avait auparavant pris le contrôle des localités de Kushana et Mweso en novembre, face à une présence encore tangible de la force de l’East African Community (EAC) dans la région, a dû céder du terrain suite à cette offensive surprise. Les sources locales rapportent une atmosphère de forte tension à Mweso le jour de la reprise, une psychose alimentée par l’intensité des combats et les détonations d’armes lourdes. La population, prise de panique, s’est dispersée, certains se dirigeant vers Mpati, tandis que d’autres cherchaient refuge à l’hôpital général et à la paroisse locale.
Selon les notables de la région, cette reprise a été possible grâce à une stratégie d’attaque matinale qui a pris les rebelles du M23 par surprise, permettant aux FARDC et aux groupes armés locaux de les déloger efficacement. Les combats se sont ensuite étendus aux localités avoisinantes telles que Mbuhi, Kanyangohe et Bukama, situées à quelques kilomètres de Mweso.
Les derniers rapports indiquent que les forces du M23 se sont repliées dans les collines environnantes, tandis que des renforts rebelles en provenance de Kilolirwe, Kitshanga et Bwiza ont été observés se déplaçant le long des axes routiers. La situation reste tendue, notamment à Kitshanga où des tirs ont été signalés ce matin même, bien que les détails restent encore flous.
