Selon un communiqué du porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, daté du 17 février 2024, cette situation alarmante a entraîné une recrudescence de la violence, mettant en péril des millions de personnes déjà victimes de multiples abus des droits humains, notamment des déplacements, privations et attaques. Les incursions récentes du M23 dans la ville de Sake soulignent l’urgence d’une cessation immédiate des hostilités et d’un retrait de leurs positions actuelles, notamment autour de Sake et Goma, conformément aux processus de Luanda et Nairobi.
Les États-Unis ont exprimé une condamnation ferme du soutien du Rwanda au M23, appelant à un retrait immédiat du personnel de la Force de Défense Rwandaise de la RDC et au démantèlement de leurs systèmes de missiles sol-air, représentant une menace directe pour les civils, les acteurs humanitaires et les vols commerciaux dans la région. L’appel à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des états est crucial pour tenir tous les acteurs responsables des abus des droits humains dans ce conflit.
Dans un effort diplomatique pour adresser cette crise, le Président congolais, Félix Tshisekedi, a rencontré Molly Phee, sous-secrétaire d’État américaine chargée des Affaires africaines, le 18 février à Addis-Abeba. Cette rencontre a permis de discuter des défis sécuritaires dans l’Est de la RDC, marqué par l’insécurité due à l’activité des groupes armés locaux et étrangers. L’engagement des États-Unis à soutenir le gouvernement congolais dans la résolution de cette crise a été réaffirmé, soulignant l’importance de la collaboration internationale pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région.
Cet échange entre les États-Unis et la RDC reflète une volonté commune de promouvoir des mesures de confiance et de soutenir les efforts diplomatiques régionaux visant la désescalade et la création de conditions favorables à une paix durable dans l’est de la RDC. La nécessité de participer de manière constructive à la recherche d’une solution négociée est primordiale pour toutes les parties impliquées, reconnaissant les frustrations et les souffrances de la population congolaise face à cette situation prolongée.
