Les FDU-Inkingi répondent à l’appel à la mobilisation pour secourir les réfugiés rwandais éparpillés en RDC

Placide Kayumba, Président du parti FDU-Inkingi

Communiqué de presse

C’est avec enthousiasme, espoir et détermination que les Forces Démocratiques Unifiées, FDU-Inkingi, se joignent à l’appel à la mobilisation générale pour secourir et protéger les Rwandais réfugiés à l’Est de la RDC .

Ces réfugiés Hutu rwandais sont victimes de la barbarie qui secoue la RDC depuis 1996 et sont poursuivis par leur bourreau d’hier, l’armée du Général Kagame déguisée en M23. Ces survivants des massacres d’extermination ont été traqués à plusieurs reprises depuis 1996 et ont survécus à des massacres sauvages où les victimes étaient tuées à coups de gourdins, de machettes, de baïonnettes, de houes usées et, pour les plus chanceux, par des balles ou des bombes.

Cela s’est passé au vu et au su de la communauté internationale. Ces réfugiés ont été au préalable déshumanisés, accusés collectivement d’être des miliciens Interahamwe qui avaient commis le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Sous cette accusation, ils ont été condamnés à l’extermination pure et simple, sans aucune distinction. Les femmes, les enfants, les personnes âgées, tous devaient disparaître. Ils ont été massacrés, affamés, violés sans que personne ne bronche.

Il a fallu 14 ans aux Nations Unies pour reconnaître, en 2010 à travers le Mapping Report, que “les attaques systématiques et généralisées décrites dans [ce] rapport révèlent plusieurs éléments accablants qui, s’ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide”. Pourtant, depuis la sortie de ce rapport, aucune justice n’a été rendue à ces rescapés.

Au contraire, leur bourreau, l’armée du général Kagame, les pourchasse toujours, à chaque fois qu’elle livre des guerres de pillage des ressources naturelles congolaises, comme c’est le cas aujourd’hui sous couvert du M23. Les raisons pour lesquelles ces rescapés, comme tous les réfugiés rwandais, ne peuvent pas rentrer au Rwanda sont multiples. Sans être exhaustif : tout d’abord, le Rwanda est dirigé par l’armée responsable des massacres d’extermination auxquels ces réfugiés ont survécus. Ensuite, le régime rwandais a érigé la terreur en mode de gouvernance.

Il assassine, emprisonne arbitrairement, torture, exproprie et spolie toute personne qui le critique ou réclame tout simplement le respect de ses droits. Il se définit lui-même et à juste titre comme “une machine à tuer” (Killing machine). Sur le plan économique et financier, le régime a mis en place un système officieux de taxation et une corruption savamment organisée qui extorquent progressivement des initiatives économiques privées au profit des proches du pouvoir. Des ménages entiers sont saignés à blanc sans égard à l’avenir de leur progéniture.

De plus, le régime rwandais a des approches belliqueuses en ce qui concerne les relations avec ses voisins. Les guerres qu’il entretient en RDC l’amènent à enrôler de force des jeunes et moins jeunes qui servent de chair à canon. Enfin, il est courant que dans les discours officiels et dans les faits, tous les réfugiés soient considérés par le régime de Kagame comme des génocidaires, des ennemis du pays ou, au minimum, des criminels.

Toutes ces raisons soulignent la nécessité de créer des conditions préalables pour que les réfugiés puissent rentrer dans leur mère-patrie en paix et dans la dignité. Aussi, nous saluons et félicitons la volonté de la RDC, exprimée par son président, son Excellence Antoine Félix Tshisekedi, de discuter du rapatriement des réfugiés rwandais se trouvant sur son sol. Ces discussions sont une occasion d’exprimer le point de vue de tous les acteurs, surtout celui des réfugiés eux-mêmes quant aux conditions de leur retour.

Le fait qu’ils ne soient pas cités parmi les parties prenantes de ces discussions, aux côtés des gouvernements rwandais et congolais ainsi que le HCR, interpelle et souligne la nécessité de se rassembler afin de peser et de porter la voix de ces victimes, dans ces discussions sur leur sort. Ainsi cette mobilisation générale n’est pas une simple option mais une nécessité et un devoir pour chaque rwandais soucieux de la survie de ces rescapés.

Dans ce parcours de rassemblement nous n’oublions pas les millions de victimes congolaises qui n’ont toujours pas trouvé Justice non plus. Nous sommes solidaires et le combat pour la Justice nous est commun. Nous terminons en renouvelant notre engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la sous-région, ainsi que pour la démocratie, l’unité et la réconciliation au Rwanda. Nous nous engageons à mettre toutes nos ressources à disposition pour contribuer au secours à la protection et au retour des réfugiés Rwandais dans leur patrie.

Fait à Bruxelles, le 9 mars 2023
Placide Kayumba, Président des FDU Inkingi,

[email protected], @pkayumba, +32 485 19 80 30

FDU répond à l’appel au secours des réfugiés Rwandais de la RDC (1)