ESE GENOCIDE NTIYABA YITWAZA MU GUCECEKESHA ABATAVUGA RUMWE NA LETA?

1 COMMENT

  1. Je remercie Gatanazi Etienne pour ses émissions dont celle-ci.
    Les Rwandais qui ont écouté les invités à savoir Aimable Karasira et l’autre dont je n’ai pas retenu le nom, ont constaté la différence fondamentale entre les Tutsi Rwandais de l’intérieur et ceux de l’extérieur quant à leurs opinions relativement au drame qui a endeuillé notre pays.
    1- Pour les Tutsi Rwandais de l’intérieur, certes les massacres de masse qui ont été commis à l’endroit des milliers d’entre eux ont été qualifiés juridiquement de génocide par le TPIR mais des Rwandais Hutu dont le nombre est à ce jour indéterminé ont également été l’objet des massacres de masse de la part des soldats du FPR sous le commandement de Kagame. Et aucun Rwandais sérieux de ne peut les nier.
    Leur analyse est objectivement honnête.
    Ils font une distinction entre le Rwanda et le PFR ou les crimes commis par le Rwanda en tant qu’Etat et les crimes commis contre les soldats d’une organisation armée extra-étatique.
    Les crimes commis par l’Etat sont ceux commis par ses agents ou toute personne agissant au nom de cet Etat, en l’espèce les crimes commis par les soldats rwandais ou les civils agissant au non de l’Etat Rwandais.
    Avant la prise du pouvoir par la force au Rwanda par Kagame, le FPR était une organisation politico-militaire dépourvue d’existence juridique au Rwanda et sur surplus étrangère car issue de l’armée ougandaise.
    Ses soldats ont agi au nom du FPR sous le commandement de Kagame. Par conséquent les crimes de masses qui ont été commis par les soldats du FPR contre les Hutu sont imputables non pas à l’Etat Rwandais mais aux officiers du FPR, donneurs d’ordre, dont Kagame en l’occurrence.
    Il me semble qu’une distinction doit être faite entre le FPR actuel qui dirige le Rwanda à savoir le FPR parti-Etat et société commerciale cotée à la bourse de Kigali, opérant dans tous les secteurs de la vie économique et sociale du Rwanda et le FPR, organisation politico-militaire externe à l’Etat Rwandais et partant non reconnue par le droit rwandais, auteur de la guerre contre le Rwanda et des crimes de masse contre les Rwandais aussi bien Hutu que Tutsi de second rang sans oublier bien entendu les Twa.
    Les crimes évoqués par les Hutu Rwandais, Karasira Aimable et autres sont ceux commis par les soldats du FPR et conséquemment imputables à Kagame et autres avant sa prise effective du pouvoir au Rwanda par Kagame d’une part et ceux commis par les soldats du FPR, les membres de la police politique et autres officines criminelles agissant pour le compte de l’Etat Rwandais sous la direction de Kagame d’autre part.
    Les crimes de la première catégorie sont directement imputables à Kagame et autres. Ce sont eux qui doivent répondre de leurs méfaits devant une juridiction internationale et nullement devant une juridiction du Rwanda dans lequel le même Kagame et consorts sont à la fois loi, justice et juges. En cas de condamnation, Kagame et autres devront indemniser les victimes c’est-à-dire que c’est le FPR qui indemnisera celles-ci.
    Pour les crimes de la seconde catégorie, leurs auteurs devront en répondre devant une justice internationale ou nationale (après la fin du FPR).
    La différence avec le premier cas est que concernant l’indemnisation des victimes, en cas de condamnation c’est l’Etat Rwandais qui devra payer car les auteurs des crimes ont agi au nom de l’Etat en exécution des ordres donnés par les supérieurs à savoir Kagame et autres.
    Karasira Aimable parle de système. Il a parlé des crimes commis par le FPR d’abord en tant qu’organisation politico-militaire extra-étatique et ensuite ceux commis par le FPR en tant que parti-Etat et donc une organisation étatique dont les dirigeants, donneurs d’ordres et autres, ont agi au nom de l’Etat.
    Il me semble que Karasira Aimable fait une distinction entre le Rwanda (système étatique) qui a des institutions et agents agissant en son nom dans le cadre institutionnel et le FPR en tant que d’abord organisation politico-militaire extra-légale et ensuite parti-Etat qui dirige le Rwanda mais qui n’est pas le Rwanda car le Rwanda c’est-à-dire l’Etat subsiste à la disparition du parti-Etat.
    Dans le système étatique piloté exclusivement par le FPR, au nom de la continuité de l’Etat, en cas de condamnation des auteurs des crimes de masse en l’espèce contre les Rwandais, c’est l’Etat Rwandais ou le Rwanda et nullement le FPR qui doit indemniser les victimes.
    Avant la prise du pouvoir par force au Rwanda, le FPR était une organisation politico-militaire et nullement un parti politique-Etat, non reconnu par la loi rwandaise et au surplus étrangère. Dans ce cas, il n’y avait pas de système-Etatique piloté par le FPR. C’est pourquoi les crimes commis par ses soldats sur ordre des commandants dont Kagame sont imputables à ces derniers et ce sont eux qui doivent indemniser les victimes en cas de condamnation.
    Pour Karasira Aimable, ce n’est pas parce que ces crimes n’ont pas pour l’instant reçu la qualification juridique de « génocide » de la part de l’ONU ou d’un tribunal pénal international qu’ils ne seront pas juridiquement qualifiés de génocide ultérieurement par les institutions ci-dessus évoquées.
    Sur la reconnaissance du génocide des Tutsi par l’ONU, à ce jour, il n’existe aucun document de l’ONU qui reconnaît expressément ce génocide, le tout sous réserve de le produire. Seul le TPIR dit « génocide des Tutsi » dans les Affaires des Hutu Rwandais mais à ce jour son existence n’a jamais été irréfutablement par le procureur de ce tribunal, abstraction faire le cas du feu Karamera Edouard, nommé Ministre de l’Intérieur fin mai 1994.
    Dès lors que les auteurs des crimes contre les Tutsi ont répondu de leurs actes devant les tribunaux rwandais et internationaux, les auteurs des crimes irréfutables contre les Hutu doivent également en répondre devant les tribunaux. C’est une question de justice pour tous les Rwandais.
    2- Pour les Rwandais de l’extérieur, il n’y a jamais eu de massacres contre les Hutu. Les victimes Hutu évoquées par les membres de leurs familles, les chercheurs, Karasira et autres sont des dommages collatéraux inévitables dans la guerre menée par le FPR contre le Rwanda.
    Les assertions selon lesquelles les massacres contre les Hutu sont constitutifs de génocide ne sont donc pas recevables. Toute évocation de ces crimes ou des victimes Hutu et Tutsi constitue un crime de négation ou de minimisation du génocide des Tutsi.
    Par conséquent, les prétendus crimes contre les Hutu ne méritent ni justice ni compassion ou toute évocation de quelque nature que ce soit.
    Il est établi que les crimes contre les Tutsi ont été commis collectivement et il en a été de même pour les crimes contre les Hutu.
    Selon les Tutsi de l’extérieur, membres du FPR, le gouvernement rwandais dirigé par celui-ci avait et a le devoir de rechercher et de punir les Hutu, accusés d’avoir commis le génocide contre les Tutsi sans qu’il soit nécessaire de désigner nommément les auteurs d’une part et ceux qui le minimisent ou nient son existence d’autre part.
    Par contre, les Hutu qui prétendent que les soldats du FPR ont massacré les leurs n’ont pas droit de dire que Kagame et/ou ces derniers, sont les auteurs des crimes de masse à l’endroit des leurs.
    Pour être crédibles, ils doivent désigner nommément les soldats du FPR, auteurs des crimes évoqués par eux, et porter plainte à leur endroit devant les tribunaux rwandais.
    Ce qui signifie clairement que les membres des familles des victimes Hutu, pour soutenir que les leurs ont été massivement massacrés par les soldats du FPR, ils ne doivent pas citer Kagame mais désigner nommément les soldats, auteurs de ces massacres. Kagame, commandant en chef de l’armée du FPR n’est nullement responsable des crimes commis avant et après sa prise du pouvoir par la force au Rwanda par les soldats de celui-ci qui ont agi en exécution de ses ordres et sous son commandement. Toute évocation de la responsabilité pénale de Kagame dans ces massacres constitue un crime contre l’Etat Rwandais ou de minimisation du génocide des Tutsi.
    Au regard des dires mêmes de ce membre du FPR, Tutsi manifestement de l’extérieur confus, abscons et erronés à plusieurs égards, la cohabitation harmonieuse entre les Hutu et la majorité écrasante des Tutsi de l’intérieur d’un côté et les Tutsi de l’extérieur de l’autre sera difficile. Karasira Aimable a, avec son franc-parler, exposer les cas précis dont l’effectivité est un fait établi. Son contradicteur s’est fourvoyé dans la négation de l’évidence et la reproduction des slogans du régime rwandais notamment l’évocation itérative d’Interahamwe qui ont cessé d’exister à compter du 7 avril 1994, Nahimana, Professeur Reintjens, la France, Jambo News etc.

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