“KAGAME yatinze kwemera no kuvuga ko yishe abahutu”:Faustin TWAGIRAMUNGU

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  1. Si effectivement c’est Kagame qui a reconnu ses méfaits, il n’a rien apporté de nouveau. Il a confirmé ses précédentes assertions : Ils (les Bahutu) sont toujours nombreux dans ce pays, je regrette de n’avoir pas terminé la travail, a dit publiquement Kagame.
    L’intérêt de ces aveux publics est le suivant : Kagame confirme l’inexistence du génocide exclusif dit des Tutsi.
    En effet, ce sont bien Kagame et les siens qui prétendent incarner les Tutsi qui ont déclenché la guerre contre le Rwanda, dirigé et habité majoritairement par les Hutu et qu’au surplus, c’est bien Kagame qui a assassiné le Président Hutu et déclenché une guerre généralisée sur l’ensemble du Rwanda au mépris de l’accord de paix qu’il venait de signer. Les soldats du FPR sous le commandement et sur ordre de Kagame ont massacré impitoyablement des millions de femmes, enfants et hommes de tous âges Hutu, Tutsi et Twa. Tito Rutaremara, à la télévision rwandaise, devant des millions de Rwandais, a fait état de l’existence des milliers de soldats du FPR infiltrés dans les jeunesses des partis politiques dont certains éléments ont commis des crimes de masse contre les Tutsi. Il s’ensuit que les soldats de l’APR ont commis des crimes de masse contre les Tutsi.
    Il résulte de tout ce qui précède que les Tutsi ont massacré les Hutu et les Hutu ont massacré les Tutsi.
    Au regard des aveux attribués à Kagame, les Rwandais se sont massacrés. Dès lors, il serait hasardeux pour quiconque de soutenir que les Hutu ont commis les génocide contre les Tutsi ou de prétendre savoir qui a tué qui ou d’être en état de distinguer des cranes des Hutu de ceux des Tutsi, tous victimes des crimes commis par les soldats du FPR et de certains Hutu.
    L’inexistence du génocide des Tutsi implique que toutes les lois qui disposent ” génocides des Tutsi” au premier rang la constitution rwandaise doivent être révisées : suppression des mots ” de Tutsi” qui suivent génocide” ou logiquement supprimer purement et simplement le mot génocide. Celui-ci est une qualification juridique des faits criminels à savoir les crimes qui ont été commis par les soldats de Kagame comme celui-ci le reconnait lui-même et par les Hutu.
    En l’espèce, au vu de la chronologie de la commission des crimes et du contexte dans lequel ces crimes ont été commis, la question posée est de savoir si ces crimes peuvent recevoir la qualification de génocide. C’est cette question qui doit faire l’objet d’une étude approfondie de la part des Rwandais justement qualifiés de tous bords aux seules fins de régler définitivement ce problème qui empoisonne les relations entre les Hutu et les Tutsi, alors qu’ils le veuillent ou non, ils sont condamnés à vivre ensemble et ce, pour l’éternité.
    A mon sens, deux maladies rongent viscéralement la société rwandaise :
    1/ le problème Hutu-Tutsi;
    2/ le problème Abanyenduga- Abakiga.
    Kayibanda, Habyarimana, Nsengiyaremye ou l’opposition-FPR et Kagame n’ont les ont jamais réglés, le tout alors qu’ils connaissaient les conséquences d’une extrême gravité pour les Rwandais et le Rwanda. Chaque Rwandais sait qui il est et d’où il vient. Il n’a pas besoin qu’on lui rappelle expressément ce qu’il est.
    Le problème Hutu-Tutsi s’est aggravé sous Kagame car celui-ci a légalisé la division des Rwandais en deux strates: par ordre, strate Tutsi, tous victimes du génocide exclusif, strate Hutu, les bourreaux, auteurs de ce génocide. Il a dépensé et dépense des millions de dollars US de deniers publics pour colporter à grande échelle son agissement à savoir la division des Rwandais. Ce qui est encore gravissime, cette division est enseignée dans l’école rwandaise. Pour optimiser la réussite de son action, il a pénalisé toute discussion, débat ou critique relativement à cette division.
    En l’absence d’éradication définitive de cette division, ses conséquences seront d’une exceptionnelle gravité. C’est une question de temps.
    A ces deux problèmes s’ajoute l’extrême pauvreté intellectuelle de la majorité écrasante des soi-disant érudits rwandais, alors qu’ils sont présumés être la lumière des Rwandais.
    Les exemples sont nombreux:- un docteur en droit affirme le que le génocide dit des Tutsi a été planifié par le président Habyarimana et le gouvernement intérimaire; un homme politique dit que les auteurs des crimes qui ont été commis au Rwanda sont les Interahamwe et les soldats du FPR; Un Rwandais qui se dit intellectuel soutient que ce sont les Abakiga qui sont responsables des massacres des Hutu et des Tutsi au Rwanda et que les Interahamwe ont quitté Ruhengeri et Gisenyi pour commettre les crimes dans le Nduga ( sachant qu’il a été incapable de préciser géographiquement et historiquement où comment et où finissent le Nduga et Urukiga); Un autre qui s’est présenté comme grand connaisseur du Rwanda et des Rwandais dit, c’est Akazu de Habyarimana qui est à l’origine des malheurs qui sont abattus sur le Rwanda et les Rwandais; un professeur des universités dit, ce sont les ministres du gouvernement intérimaire qui ont planifié les génocide des Tutsi et pour étayer ses assertions, il cite les écrits des étrangers sur le Rwandais.
    Dans l’intérêt exclusif des générations actuelles et futures et pour épargner ces dernières les malheurs, l’éradication définitive de ces problèmes s’impose urgemment.
    Pour ce faire, Kagame et sa clique doivent dégager. C’est une condition impérative. Car le problème actuel pour les Rwandais et le Rwanda est Kagame et sa clique, composée essentiellement d’officiers militaires rwandais et ougandais dont Kabarebe (originaire de Nkore en Ouganda). En effet, la biographie de Kagame est connue des Rwandais : il est né au Rwanda et son lieu de naissance est connu. Celle de James Kabarebe est introuvée. Il est né avant 1960. Quel est son lieu de naissance ? Qui est son / sa père ou maire?
    Ces problèmes sont-ils difficiles à régler ? Je ne le pense pas. La chance qu’a notre pays est que la majorité écrasante de sa population est jeune d’une part et que celle-ci a parfaitement intégré la nouvelle technologie dans toutes ses dimensions d’autre part. Pour eux, je puis penser que les mots Hutu, Tutsi Twa aient un sens précis et intrinsèque.
    Quant aux intellectuels rwandais, ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité. Le Rwanda dispose donc des ressources suffisantes pour éradiquer pour toujours ces trois maux. Le Peuple Rwandais vient du fond des âges. Il est culturellement unique et indivisible. Sa singularité séculaire à savoir que les Rwandais ont des liens complexes et divers, qu’au fond, ils ont un destin commun, est une chance et nullement un handicap.
    C’est cette chance qu’il faut exploiter dans l’unique intérêt des Rwandais d’aujourd’hui et surtout ceux de demain. Un bon père de famille doit sans cesse penser à l’avenir de ses progénitures. Autrement dit, un bon père de famille doit être effectivement responsable. C’est ce qui distingue l’homme de l’animal.
    Ce ne sont pas les étrangers comme Gauthier Alain et autres membres d’officine opérant à l’étranger à titre onéreux pour le compte de Kagame et consorts pour propager la division des Rwandais en deux camps, un camp de bons et celui de mauvais Rwandais, qui vont souffrir quand les conséquences de l’irresponsabilité de Kagame vont inéluctablement tomber mais les Rwandais, soit les enfants et petits-enfants des Rwandais d’aujourd’hui.
    Dans le Rwanda d’aujourd’hui, au 21 ème siècle et au regard de l’histoire et de la sociologie du Peuple Rwandais, que signifie être Hutu, être Tutsi et être Twa ? Que signifient Umukiga, Umunyenduga (mots apparus au Rwanda dans les années 60, après l’indépendance, sous le gouvernement Kayibanda et dont aucun Rwandais n’a été en mesure de préciser les définitions, ceux-ci s’étant in fine greffés aux mots Hutu, Tutsi et Twa mentionnés dans les cartes d’identité)?.
    Un père qui ne pense à l’avenir de ses enfants est un père irresponsable. Cette irresponsabilité a inévitablement des conséquences dont il est difficile voire impossible de mesurer la gravité a priori.
    En sus d’une économie de rente ou de services, sous Kagame, l’école publique est une école poubelle. Celle-ci est réservée exclusivement aux enfants de la masse populaire. Kagame a sciemment créé deux catégories d’écoles, une école d’excellence, réservée aux enfants d’oligarques du régime où ils reçoivent une bonne formation au sens exact du terme et une école poubelle réservée aux enfants issus du bas peuple qui n’offrent aucune perspective ou une perspective limitée sur les plans intellectuel et professionnel alors qu’ils sont les forces vives de demain pour le Rwanda.
    L’avenir de toute nation repose sur la qualité d’éducation de ses enfants. Pour Kagame l’école publique rwandais ne doit pas être la lumière de notre pays mais les ténèbres. Seuls les enfants des oligarques doivent être ou seront la lumière de notre pays et partant des enfants de la masse populaire rwandais ou des abrutis. C’est pour qu’ils soient non pas la lumière de la Nation Rwandaise que Kagame a pénalisé toute critique ou tout débat sur la gestion de notre pays par lui d’une part et su tous les problèmes intéressant le Peuple Rwandais dont ceux évoqués par Idamange Yvonne. Celle-ci est en prison pour avoir tenté d’éclairer la masse populaire et nullement d’être la lumière du Peuple Rwandais. Une fois de plus Kagame et sa clique constituent un problème majeur pour le Rwanda et les Rwandais. Se poser alors le problème de savoir comment le régler.

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