KARASIRA: “Nta mwanzi w’u Rwanda ubaho; habaho uwa système”

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  1. Un ami m’a parlé d’un jeune homme Rwandais, professeur des universités, qui ose dire limpidement la Vérité telle qu’elle est sur la nature et le fonctionnement du régime Kagame. De plus, il parle simplement et clairement dans notre langue de sorte qu’il est écouté et compris par des millions de Rwandais.
    Je me suis dit que ce garçon soit il a un problème dans sa tête, soit c’est un envoyé du Plus Haut pour réveiller les Rwandais.
    Je me suis alors intéressé à ses diverses interventions sur les radios et télévisions. Mes amis avaient raisons.
    Le journaliste, Etienne Gatanazi, a abordé différents points portant sur le régime FPR et son fonctionnement. Les intervenants que sont Karasira et un journaliste se sont librement exprimé. J’ai été frappé par le courage exceptionnel de Karasira.
    Outre son esprit de synthèse, il a clairement fait état des problèmes posés dans notre pays d’une part et de la vérité sur l’organisation et le fonctionnement intrinsèque de l’Etat Rwandais sous le régime FPR ou le système FPR d’autre part. Pour lui, ce système n’est pas le Rwanda.
    Par conséquent, être contre ce système ne signifie être contre le Rwanda, le patrimoine commun de Tous les Rwandais, alors que le FPR est le patrimoine exclusif de ses membres. Un Rwandais ne peut, en aucun cas, être contre son propre pays, peu importe la situation dans laquelle il se trouve.
    Les maîtres du Rwanda ont érigé le fait de contester le fonctionnement du système politique mis en place par le FPR en crime contre le Rwanda.
    En raison de son franc-parler, à défaut de lui faire subir le même sort que Mihigo Kizito, il a été licencié par son employeur. Mais la sanction a été inopérant car son verbe n’a pas tari. Au contraire, il a renforcé son courage et sa détermination.
    Les divergences entre les Hutu et les maître du Rwanda (à ne pas confondre avec les Tutsi) tiennent au refus de ces derniers de reconnaitre officiellement les crimes flagrants qui ont été commis contre les Hutu par les soldats du FPR sous le commandement de Kagame et nullement par les Tutsi d’une part et le fait d’avoir érigé en crime de négationnisme du génocide dit des Tutsi toute évocation de ces crimes d’autre part et corrélativement avoir transformé le génocide dit des Tutsi en outil d’oppression contre les Rwandais listés.
    Karasira a apporté une précision exacte sur ce génocide. Il re connaît l’existence du génocide dit des Tutsi mais il y ajoute à bon droit « de l’intérieur ».
    Ensuite, il a également exposé la genèse de ce génocide à savoir comment les crimes qui ont été commis contre les Tutsi, ont été d’abord qualifiés de génocide sans autre précision quant à l’ethnie des victimes et puis génocide des Tutsi. Cette évolution relativement à la qualification juridique des crimes qui ont été commis contre les Tutsi est très important pour soutenir que ces crimes sont juridiquement constitutifs de génocide ou ne le sont pas.
    Enfin, il a soulevé un élément important qui illustre le caractère contradictoire des assertions des dirigeants relativement au génocide dit des Tutsi.
    En effet, d’après le discours officiel des maîtres de notre pays, au Rwanda, les Hutu, les Tutsi et les Twa n’existent pas. Il n’y a que les Rwandais constituant un et un seul Peuple, le Peuple Rwandais. Toute évocation de ces mots constitue un crime de divisionnisme, lourdement puni. Mais les maîtres auteurs négationnistes de l’existence des Hutu, Tutsi et Twa au Rwanda, ont révisé partiellement la constitution rwandaise, préambule, point 1 de 2003 et ajouté au mot génocide un autre mot » de Tutsi » en 2008. Toute évocation d’inexistence de l’ethnie Tutsi au Rwanda constitue un crime de négation du génocide dit des Tutsi.
    Pour Karasira, si l’ethnie Tutsi existe au Rwanda à partir de 2008, le génocide dit des Tutsi, inexistant avant 2008, n’a jamais alors existé.
    Le journaliste Gatanazi a affirmé que le génocide des Tutsi existe car il a été reconnu par les Nations Unis. Par conséquent, l’ethnie existe.
    Mais il est resté muet quant à l’inexistence de l’ethnie Tutsi avant 2008, affirmée haut et fort par les dirigeants rwandais et les médias affiliés au régime Kagame et aux sanctions qui frappent quiconque soutient que qu’il existe des ethnies au Rwanda.
    Quant au journaliste invité, il s’est livré à une rhétorique incompréhensible, de sorte que je ne suis personnellement pas en état de faire un commentaire sur ses assertions.
    Un journaliste digne de ce nom est la lumière du Peuple et la voix de celui-ci. Au Rwanda, rares sont des journalistes qui méritent cette qualification. L’invité de Gatanazi n’a pas eu le courage de Karasira.
    Certains Rwandais dont le journaliste Gatanazi qui animait l’émission affirment haut et fort que les Nations Unies ont reconnu le génocide des Tutsi. Par conséquent, pour eux, l’existence du génocide des Tutsi est indiscutable et nul ne pet corrélativement le nier.
    Il s’agit ici d’une spéculation. La résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU fait clairement état du « génocide » sans autre précision sur l’ethnie des victimes.
    Cette résolution a été adoptée en application de la chapitre 7 de la chart 7 de l’ONU intitulé « des actions en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression ».
    La résolution 955 du 8 novembre 1994 a un caractère obligatoire.
    L’esprit et la lettre de la résolution 955 du Conseil de sécurité est limpide. Celui-ci n’a pas entendu faire une distinction entre les victimes en l’espèce Hutu, Tutsi et Twa.
    Force est de constater que ceux qui soutiennent que les Nations Unies ont reconnu le génocide dit desTutsi ne produisent la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui reconnait ce génocide des Tutsi. Il convient de rappeler que les déclarations ou résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU n’ont aucun caractère obligatoire. Par conséquent, elle ne peut nullement servir de fondement à toute affirmation de l’existence du génocide dit des Tutsi.
    Si Gatanazi et autres lisent the rwandan, il serait utile qu’ils portent à la connaissance des Rwandais la résolution du Conseil de Sécurité sur laquelle ils se fondent pour proférer leur affirmation. Il y va de l’intérêt de nos jeunes nés sous le régime Kagame qui avalent à la baguette une floppée de littérature contradictoire sur le génocide dit des Tutsi et les massacres qui ont commis dans notre pays.
    Je tiens à remercier Karasira Aimable par son courage et sa rigueur intellectuelle exceptionnels. Il doit être une inspiration pour les jeunes Rwandais. Que le Plus Haut veille sur son enfant.

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