Urukiko nyafurika rwategetse u Rwanda kwishyura Mugesera Miliyoni 25.

Dr Léon Mugesera

Yanditswe na Ben Barugahare

Kuri uyu wa gatanu tariki ya 27 Ugushyingo 2020, urukiko nyafurika rw’uburenganzira bwa muntu rufite icyicaro Arusha muri Tanzaniya rwemeje ko Leta y’u Rwanda yafashe nabi Léon Mugesera ihonyanga uburenganzira bwe bw’ibanze nk’umuntu.

Urukiko nyafurika ntacyo rwahinduye ku gihano cyo gufungwa burundu cyakatiwe Léon Mugesera n’inkiko z’u Rwanda mu 2016 ariko rugaya Leta y’u Rwanda ku buryo yafashe Léon Mugesera ubwo yari afunze.

Urukiko nyafurika rwemeje ko Leta y’u Rwanda yahonyanze uburengenzira bwa Mugesera ku buzima no ku miryango we. Ariko urukiko ruvuga ko Leta y’u Rwanda itahonyanze uburenganzira bwa Mugesera bwo kunganirwa mu rubanza rwe nk’uko ikirego rwaregewe na Mugesera mu 2017 cyabivugaga.

Urukiko kandi rwateye utwatsi ubusabe bwa Mugesera wasabaga kurekurwa no gutesha agaciro imyanzuro y’urubanza imuhamya icyaha cyo gukangurira rubanda gukora Genocide, rusanga ikibazo gishingiye ku buryo afunzwemo ariko kidashingiye ku cyatumye afungwa.

Gemma Uwamariya, umufasha wa Léon Mugesera yabwiye itangazamakuru ko yishimiye ko urukiko rwemeje ko umugabo we afashwe nabi aho afungiye. Agasaba igihugu cya Canada gusaba Leta y’u Rwanda guhagarika gufata nabi umugabo we.

Mu myanzuro y’urukiko hasabwe ko Leta y’u Rwanda yishyura Mugesera n’umuryango we Miliyoni 25 z’amafaranga y’u Rwanda. Hasabwe kandi ko umuganga wigenga yakorera isuzuma Mugesera kugira ngo harebe icyakorwa gikwiye kugira ngo ubuzima bwe busigasirwe.

Urukiko rwanze gutegeka Leta y’u Rwanda gutangira ibiganiro na Canada kugira ngo higwe uburyo Mugesera yajya kurangiriza igihano cye muri Canada, urukiko ruvuga ko ibyo ari ibireba ibihugu bitari mu nshingano z’urukiko.

1 COMMENT

  1. Mugesera a été accusé d’avoir tenu des propos anti-tutsi à Kabaya, nord-ouest du Rwanda, dont les effets fut le génocide dit exclusivement des Tutsi.

    Sur le génocide dit exclusivement des Tutsi.
    En réalité, les Rwandais qui ont appris l’histoire élémentaire de notre pays savent que l’origine étrangère des Tutsi n’est pas l’invention de Mugesera mais des blancs européens. Les faits sont les suivants, le tout sous réserve de prouver le contraire.
    1/ Selon les blancs européens, les Tutsi sont une race d’origine indo-européenne. Cette théorie fut reprise et enseigner à grande échelle dans les écoles du royaume du Rwanda, toutes tenues par les religieux catholiques, par Monseigneur Léon Classe, Français alsacien; Selon Mgr Léon Classe, c’est le même qui coulent dans les mêmes veines, la couleur de la peau étant une différence superficielle. Il convient de préciser que dans l’Affaire Simbikangwa, les juges français ont considéré les Tutsi Rwandais comme une race et c’est donc en raison de leur appartenance à une race qu’ils ont été génocidés par les Hutu
    2/ Inexistence de lien de fraternité entre les Hutu et les Tutsi, selon les écrits de Mgr Léon Classe;
    3/ Les Tutsi sont les Hamites : origine étrangère des Tutsi rwandais et l’absence de lien de fraternité entre les Hutu et les Tutsi, furent intériorisée par les monarques et les leurs comme en témoigne la réponse du roi Mutara III Rudahigwa aux auteurs du Manifeste des Bahutu. En effet, les auteurs de ce Manifeste considéraient que les Hutu et les Tutsi sont des frères et en cette qualité, ils ont conséquemment droit de participer à le gestion du Royaume au même titre que leurs frères Tutsi, le tout dans un nouveau régime à savoir une monarchie constitutionnelle. Les auteurs du Manifeste dit des Bahutu ne voulaient donc pas l’abolition de la Monarchie mais des révision et réforme de celle-ci ou son adaptation aux réalités du pays. Ce fait est de notoriété publique.
    La réponse du roi fut cinglante. Il dénie aux Hutu tout lien de fraternité avec les Tutsi. Sa réaction à l’endroit des auteurs de ce Manifeste ou exactement de ce cahier de doléances fut d’une brutalité extrême. Les conséquences furent l’abolition totale et irréversible de la Monarchie et le départ volontaire du Rwanda des Monarchistes dont le principe immuable est le suivant : un Tutsi digne de ce nom ne peut en aucun cas être commandé par un Hutu. Les Tutsi qui sont restés au Rwanda ne sont des Tutsi digne de ce nom mais uniquement des Tutsi de nom ou les Tutsi de second rang. Tutsi de second rang = un Hutu. C’est ce principe qui est appliqué rigoureusement dans notre pays actuellement. Les preuves sont flagrantes.
    Au regard des faits pris dans leur ensemble, les propos tenus par Professeur Léon Mugesera n’est en réalité qu’une reprise des écrits des blancs européens sur les Rwandais, ceux de Monseigneur Léon Classe et la réponse du roi Mutara III Rudahigwa aux auteurs du Cahier des doléances dit Manifeste des Bahutu du 24 mars 1957 ou le rejet pure et simple des doléances présentées par les représentants de la masse populaire rwandaise. Par conséquent, Mugesera n’est pas l’inventeur de l’origine étrangères des Tutsi Rwandais et corrélativement les propos tenus à Kabaya devant une poignée de personnes de son parti venues l’écouter et non diffusée à la radio rwandaise n’ont eu aucun effet sur les massacres qui ont été commis au Rwanda contre les Tutsi Rwandais. Les massacres contre les Hutu et les Tutsi ont été commis sur l’ensemble du Rwanda par des Rwandais et contre les Rwandais. Il s’ensuit que même un âne comprend parfaitement qu’un discours prononcé dans un village à Kabaya, au nord-ouest du Rwanda devant quelques Rwandais majoritairement paysans au demeurant n’a nullement eu d’effet sur les crimes qui ont été commis contre les Tutsi.
    Il aurait été judicieux de comparer les propos de Mugesera avec ceux tenus par les dirigeants du FPR à la Radio Muhabura, au surplus plus écoutée que RTLM et leurs effets sur les crimes qui ont été commis au Rwanda.
    Le procès du Professeur Léon Mugesera est strictement politique.
    Sur les violations de ses droits fondamentaux, elles sont flagrantes.
    La Canada les a bafoués.
    La décision de la CADHP est limpide.
    Ile est dit que le Rwanda est membre de la Francophonie. Par conséquent, l’usage du français dans les services publics rwandais dont la justice est légal.
    Notre constitution prévoit que les langues utilisées en l’occurrence dans les services publics rwandais sont le Kinyarwanda l’anglais et le français.
    Par conséquent, devant la justice rwandaise, un accusé a droit d’assurer sa défense dans une de ces trois langues.
    Ce qui est gravissime dans cette affaire, le Rwanda a refusé à l’accusé qu’était Léon Mugesera le droit d’assurer sa défense en langue française.
    Le fait de lui avoir privé la défense dans la langue de son choix constitue une violation manifeste des droits fondamentaux consacrés par notre constitution rwandaise 2003 révisée en 2015.
    Il s’ensuit que la décision rendu par les juges français à son endroit est entachée d’illégalité manifeste et doit être vue comme telle.
    Les violations des droits fondamentaux de Mugesera Léon par les deux alliés à savoir le Rwanda et le Canada ne sont pas à prouver.
    La décision de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples a pécuniairement sanctionné le Rwanda pour avoir méconnu les droits fondamentaux de Mugesera. Sa décision est purement pécuniaire. Elle n’a manifestement pas voulu accabler le régime Kagame comme dans l’Affaire Ingabire. Le Président Sarkozy est l’ami de Kagame. Nonobstant les infamies de Kagame contre la France et certaines de ses ex-dirigeants d’une part et l’enrôlement du Rwanda dans l’anglophonie suivi d’interdiction d’usage du Français dans les services publics ou para publics rwandais d’autre part, notre commandant suprême n’a pas décidé de sortir le Rwanda de la Francophonie. Il aurait été judicieux de porter l’Affaire Mugesera devant l’OIF dont le Rwanda est membre historique.
    Ce qu’il faut retenir de cette décision de la CADHP, les Etats dits de droit et qui crient cette qualité sur le toit et prédicateurs du respect des droits de l’homme sont les premiers à les bafouer en flagrance, sans vergogne. Quelle leçon le Canada peut-il se permettre de donner à Kagame en matière de respect des droits de l’homme ?

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